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உன்னைக் காக்கும் தேவன் தூங்குவதுமில்லை, அயர்வதுமில்லை. இந்த வலைப்பூவை வாசித்து கொண்டிருப்பவரை கத்தர் இயேசு நிறைவாக ஆசிர்வதிப்பாராக.யோசனையில் பெரியவரே ஆராதனை ஆராதனை செயல்களிலே வல்லவரே ஆராதனை ஆராதனை ஓசன்னா உன்னத தேவனே ஓசன்னா ஓசன்னா ஓசன்னா 1. கண்மணி போல் காப்பவரே ஆராதனை ஆராதனை கழுகு போல் சுமப்பவரே ஆராதனை ஆராதனை 2. சிலுவையினால் மீட்டவரே ஆராதனை ஆராதனை சிறகுகளால் மூடுபவரே ஆராதனை ஆராதனை 3. வழி நடத்தும் விண்மீனே ஆராதனை ஆராதனை ஒளி வீசும் விடிவெள்ளியே ஆராதனை ஆராதனை 4. தேடி என்னை காண்பவரே ஆராதனை ஆராதனை தினந்தோறும் தேற்றுபவரே ஆராதனை ஆராதனை 5. பரிசுத்தரே படைத்தவரே ஆராதனை ஆராதனை பாவங்களை மன்னித்தவரே ஆராதனை ஆராதனை 6. உறுதியான அடித்தளமே ஆராதனை ஆராதனை விலை உயர்ந்த மூலைக்கல்லே ஆராதனை ஆராதனை

le pape médecin brandit le remède de la vérité

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En voyage au Sri Lanka du 13 au 15 janvier, François a lancé un appel à la « recherche de la vérité ». Un message fort dans un pays qui n'a pas encore pansé les plaies de sa guerre civile et vient d'élire un nouveau président sur un programme de démocratisation, de lutte contre la corruption et de fin du culte de la personnalité.

A peine François avait-il posé le pied sur le sol sri-lankais qu’il a lancé un appel au respect des droits de l'homme et à la « recherche de la vérité » après la guerre civile qui opposa l'armée sri-lankaise, dominée par les cinghalais bouddhistes, et les « Tigres », séparatistes tamouls, hindous et musulmans, tandis que des catholiques se trouvaient des deux  côtés : « Dans le processus de guérison, il est nécessaire d’intégrer la poursuite de la vérité, non pas dans le but de rouvrir des plaies mais plutôt, car c’est un moyen nécessaire pour promouvoir la justice, la guérison et l’unité ». Un appel du pied direct au tout nouveau gouvernement du président Maithripala Sirisena qui vient de remporter les élections présidentielles au terme d’un scrutin mouvementé.

> Document : Discours complet du pape à son arrivée au Sri Lanka

En effet, le voyage du pape au Sri Lanka s’inscrit dans un contexte particulièrement tendu : celui des élections présidentielles. Le président en fonction depuis novembre 2005, Mahinda Rajapaksa, qui terminait son deuxième mandat avait décidé d'en briguer un troisième, après avoir fait modifier la Constitution pour rendre la chose possible. La date de l'élection avait été avancée au maximum et beaucoup d'observateurs dénonçaient une manœuvre destinée à capter les voix des catholiques en se rachetant une respectabilité internationale sur l’image du Pape. Respectabilité sérieusement écornée après qu'il eut refusé à plusieurs reprises la tenue d'enquêtes indépendantes sur les crimes de guerre commis pendant la guerre civile entre l'armée sri-lankaise et séparatistes tamouls, lui-même ayant été élu sur un programme alliant nationalisme et répression des « Tigres », estimant qu’il n’y avait pas de minorité au Sri Lanka mais « des patriotes et des traitres »
Mais surprise, c’est son rival Maithripala Sirisena, Cinghalais bouddhiste comme Rajapaksa, qui a finalement remporté le scrutin sur un programme de respect des minorités, de lutte contre la corruption et pour de démocratie et de fin de culte de la personnalité, affirmant notamment que le pays n’avait pas besoin d’un « roi ». Un tounant au Sri-Lanka, comme l’estime l’hebdomadaire anglophone local The Sunday Leader, connu pour son attitude très critique à l’égard du gouvernement. L’hebdomadaire l’affirme : « L'élection présidentielle vient de se achever a été la plus cruciale de ces derniers temps » et analyse la défaite de Rajapaksa en ces termes : « Sa chute politique est due à des excès qui lui ont coûté des circonscriptions clés. En utilisant le nationalisme cinghalais à un degré excessif il s’est aliéné les minorités ethniques et religieuses, en particulier les musulmans qui avaient voté pour l'ancien président lors des élections précédentes. Ils sont devenus l'objet d'attaques physiques par extrémistes bouddhistes, qui ont été soutenus par les organismes du gouvernement. Le niveau de corruption également excessif lui a aliéné l'intelligentsia cinghalaise, préoccupée par l'endettement croissant du pays. »
Amnesty International a immédiatement demandé au nouveau gouvernement de faire des droits de l’homme « une priorité », ce qui implique de coopérer avec les Nations Unies sur l’enquête en cours sur les crimes de guerre, chose qu’avait toujours refusée l’ancien président et sur laquelle Sirinesa ne s’est pas montré particulièrement clair, estimant pendant sa campagne qu’il lancerait plutôt une enquête interne, le Sri Lanka n’étant pas membre de la Cour pénale internationale.
Ainsi l’appel à la vérité de François résonne comme un encouragement vigoureux à la mise en acte de promesses électorales et à la nécessité d’accepter de regarder l’histoire de la guerre en civile en face, en luttant contre les démons nationalistes, à l’attention d’un tout jeune président sur qui reposent énormément d’espoirs. Un président qui marche sur des oeufs, comme l'explique le site américain Crux : « Il y a crainte que coalition électorale lourde de Sirisena, qui va de nationalistes bouddhistes extrémistes qui nient que des milliers de civils tamouls sont morts dans les dernières campagnes de bombardement de la guerre à un ancien président qui a déjà présenté ses excuses pour les mauvais traitements infligés aux Tamouls, peut se avérer instable et plonger le pays dans le chaos. »
Attendu sur le terrain de la réconciliation dans un pays où les plaies sont encore ouvertes, le pape médecin a brandi le douloureux mais nécessaire remède de la vérité.

> Document : Discours complet du pape François lors de la rencontre inter-religieuse et oecuménique au Sri Lanka



Plus tard, lors d'une cérémonie interreligieuse en présence des responsables des différentes religions présentes au Sri Lanka, et alors que le cheikh Fazil a tenu à rappeler que l'Islam n'avait rien à voir avec les récents attentats à Paris ou au Pakistan, et que « les extrêmistes utilisent la religion comme un bouclier pour couvrir leurs intentions et leurs buts », le pape a filé la métaphore de la guérison en appelant chacun à sa responsabilité pour promouvoir une « collaboration oecuménique et interreligieuse » qui respecte les identités propres de chaque religion : « Surtout, en ce moment de l’histoire de votre nation, combien de personnes de bonne volonté cherchent à reconstruire les fondements moraux de toute la société !» s'est-il exclamé. 
Avant d'ajouter : « Puisse l’esprit croissant de coopération entre les responsables des différentes communautés religieuses trouver une expression dans l’engagement à mettre la réconciliation entre tous les Sri-Lankais au coeur de chaque effort pour renouveler la société et ses institutions. Pour le bien de la paix, on ne doit pas permettre que les croyances religieuses soient utilisées abusivement pour la cause de la violence et de la guerre. Nous devons être clairs et sans équivoques lorsque nous mettons nos communautés au défi de vivre pleinement les commandements de la paix et de la coexistence, qui se trouvent en chacune des religions, et lorsque nous dénonçons les actes de violence qui sont commis.»

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